Les groupes

Il s'agit du premier ordre de la hiérarchie sociale. Voués au célibat, les membres du clergé suivent des études de théologie plus ou moins approfondies et le Haut Clergé, composé des cardinaux, des archevêques, des abbés et des évêques ne forment qu'une infime partie de cet ordre. Souvent issus des rangs de la noblesse, ils résident en ville et fréquent les princes, les rois et l'Empereur.

Les prêtres de campagnes, eux, vivent dans leur paroisse et tiennent un rôle important en matière d'administration dans la mesure où ils tiennent les registres de baptême et de sépulture, distribuent les sacrements comme le mariage, entendent les confessions et donnent la messe. Ils tirent principalement leurs revenus des offrandes des fidèles. Bien que le clergé soit exempté d'impôts et en perçoit de nombreux, il lui doit faire des dons à l'Empereur et prendre à sa charge l'assistance aux pauvres.

Elle se réclame d'une race particulière dotée de qualités propres et qui se transmettent par le sang. L'ancienne noblesse remonte au Moyen Âge. La noblesse plus récente doit son statut à l'Empereur qui a seul pouvoir d'anoblir. Les archives de leurs châteaux conservent les droits seigneuriaux.

Comme le clergé, la noblesse dispose de privilèges : elle n'est pas assujettie aux impôts et a des places d'officiers réservées dans l'armée. Elle a, de plus, le droit de posséder des armoiries, de porter l'épée et de pratiquer la chasse. La noblesse est, en revanche, soumise à des devoirs. En effet, elle doit verser son sang en temps de guerre et la plus part des emplois lui sont refusés. Tout noble qui ne respecte pas ces devoirs peut se voir déchu de sa condition.

Il s'agit du dernier ordre et du plus éclectique. Il est formé de tous ceux qui n'appartiennent ni au clergé, ni à la noblesse. Cela concerne plus de 95% de la population.

La plus grande majorité est avant tout rural et paysan. Leur vie tient de l'abondance des récoltes. Ils paient de nombreux impôts, en particulier l'impôt impérial et les taxes seigneuriales. Les paysans sont astreints aux banalités et aux corvées, qui sont des survivances du Moyen Âge. Ils ont une nécessité vitale d’exercer une double activité, notamment lors des périodes sans récoltes. Le plus souvent, la femme file et l’homme tisse.

En ville, le Tiers-État est également très hétérogène : tout sépare la richissime courtisane, du mendiant poursuivi par la police, du domestique. Une grande partie des citadins travaille dans l'artisanat ou tient une boutique. Ils travaillent dans des ateliers et appartiennent à une corporation. Sans emploi, leur espérance de vie est courte, ils sombrent dans l'alcoolisme et la prostitution. Lorsqu’ils sont exécuté par des bourreaux, ceux-ci les font périr par là où ils ont pêché…

Le Puits est le monde des morts et des martyrs. Ils ne font plus partie de ce monde, sans pour autant en être complètement sortis. Ce sont des monstres glapissants, hurlants et rampants dont l'âme n'est plus qu'un tombeau qu'ils parcourent et habitent. Le péché occupe leurs esprits et s'alimente de leurs corps comme les mendiants se nourrissent de la vermine. Ils n'espèrent pourtant que revoir la lumière qui fera s'épanouir les roses offertes par un cher...